2022, l’année du Street Art aubinois
Wild Drawing, artiste international au Plateau des Forges au Gua
Wild Drawing, est un artiste muraliste indonésien qui est né à Bali et qui est installé à Athènes, depuis une dizaine d’années.
De stature artistique internationale, son style se caractérise par d’impressionnantes œuvres d’art de rue à grande échelle, et elles sont créées avec des bombes aérosols et une technique de rouleau.
Au Gua à l’usine du Plateau des Forges, ce pur muraliste s’exprime sur un
mur de 236 m².
« J’ai décidé d’apporter une touche de sensibilité et d’ humanité à cette fresque, dont un couple est l’élément central. Je souhaite juste donner de l’émotion au visuel pour que les spectateurs soient libres d’interpréter cette scène comme il le souhaite. »
Anna Conda, artiste internationale allée du Musée (à côté de la Médiathèque)
« Notre fresque est un mix entre réalisme et illustration » assure Anna, ancienne pensionnaire des Beaux-arts, qui n’en est pas à son premier mur. « J’ai peint de nombreuses fresques en France, en Italie, au Kosovo, en Espagne, en Roumanie… », dit-elle. Et d’ajouter : « Sur celle-ci, nous ne délivrons aucun message, nous lui donnons aucune interprétation spécifique. Nous voulons simplement que ceux qui la regardent puissent imaginer ce qu’ils veulent, que la fresque permette aux gens de voyager, de rêver c’est tout ce que nous demandons. Celle-ci leur appartient, elle s’inscrira dans leur quotidien ».
Sonia O., artiste locale à la Gare
Cette pensée me semblant utopiste, j’ai rangé mon matériel pour des études de commerce, sans conviction. Puis la vie fait son œuvre, boulot, famille…sans m’épanouir réellement. Il y a trois ans, une amie me propose de lui réaliser une peinture, un portrait d’une guerrière indienne.
C’est le déclic pour moi : je ressors alors mon coffret d’acrylique offert par mes parents des années plus tôt, et je m’exécute. La magie opère, je retrouve ma passion, qui va devenir essentielle, nécessaire à ma vie, à mon équilibre. Je m’autorise enfin à y croire.
La Femme m’inspire alors, sa fragilité d’apparence et sa force intérieure. Voila ce que je recherche dans mes œuvres. J’aime retranscrire les émotions, principalement à travers un regard.Y plonger et se laisser transporter par les émotions qu’il nous révèle. Parce que les yeux sont le miroir de l’âme …
Au fil de mes rencontres, je découvre des techniques, j’apprends, je teste des supports, j’affine mes peintures. Je travaille essentiellement sur toile à l’acrylique au pinceau ou à la bombe, mais j’aime tester de nouveaux supports selon mon inspiration ( journal, bois, toile jute, murs.. ) J’ai la chance de réaliser quelques expositions, de belles expériences; mais mon principal intérêt est le grand format, le très grand … les murs, que je souhaite développer dans l’avenir. »
Braga Last One
Il est aujourd’hui connu et reconnu pour ses performances artistiques tels que ses supports customisés, ses fresques murales, ses illusions d’optiques peintes dans de grandes capitales internationales.
L’artiste teste le regard de ses spectateurs en créant des œuvres qui varient entre un monde imagé dénué de mots et un environnement imaginaire perméable. Ses thèmes de prédilection reposent notamment sur les contradictions du secteur du divertissement et du marché de l’art. Braga utilise un style proche des bandes dessinée souvent mis en contraste avec des éléments de l’environnement urbain avec de fortes notes de surréalisme et de réalisme en trompe l’œil. Ici la performance est forte, il s’agit d’une anamorphose composée sur un mur complexe constitué de différents reliefs. A vous de trouver le bon angle pour vos photos afin que les alignements soient parfaits …. Un raton laveur laser déterre ici un livre où se trouve sans nul doute le poème de Victor Hugo, comme un message qui ressurgit du passé.
Bault
C’est un artiste incontournable et unique de la scène urbaine française actuelle. D’origine aveyronnaise (Flavin), il vit et travaille actuellement à Paris. C’est en 1997 qu’il se familiarise avec la pratique du graffiti avant de suivre une formation à l’École des Beaux-Arts d’Avignon puis aux Arts Décoratifs de Strasbourg. Ses nombreuses réalisations et collaborations en France et dans le monde sont toujours colorées représentant des personnages tracés avec virtuosité soigneusement ancré dans le creuset de l’art brut. A Aubin vous découvrirez une fresque représentant un inventaire de ses créations adapté notamment au quartier du Gua et à son histoire. On ne vous en dit pas plus !! C’était un immense honneur de vous avoir reçu cher Bault !
2023, le Street Art continue
Cransac-Les-Thermes
LPVDA
Cet autodidacte a troqué ses pinceaux contre une meuleuse, une ponceuse et une petite meuleuse sur tige avec lesquelles il produit de merveilleuses fresques sur bois vieilli (en fait, en meulant, il retire la patine et apporte de la lumière). Il commence par les yeux qui lui servent de repères pour la proportion du dessin, s’adaptant au format et à l’environnement de son support.
Cette nouvelle technique, qu’il a baptisée «street poncing», lui est venu suite à l’achat de son chalet en Suisse et en bricolant le bois.
Oak Oak
Les créations de cet artiste pochoiriste français consiste à jouer avec l’environnement urbain et ses imperfections. Il laisse sa trace partout où il voyage lors de ses multiples invitations à créer : France, Angleterre, Italie, Chine, Thaïlande, Belgique, Hawaï, Etats Unis… Il est aussi exposé dans les plus prestigieuse galeries mondiales aux cotés des plus grands. OakOak pense ses œuvres selon leur environnement, la rue n’étant pas seulement une inspiration pour lui mais avant tout un support, dont il aime en détourner les éléments, les installations et le mobilier urbain… Rien ne lui échappe ! Oak Oak livre ainsi des œuvres mixée d’humour et de poésie urbaine, l’humour et l’attention aux habitants étant ses premiers et principaux leitmotiv.
Viviez
Bom.k
Il a découvert le graffiti durant sa jeunesse, au même moment où les premiers mouvements de graffeur se développait. Il est le fondateur du collectif Da Mental Vaporz en 1999, avec les artistes Iso et Kan, Aw, Gris1, Brusk et Dran, et plus récemment, Sowat, Blo et Lek. Un mur après l’autre, il continua à repousser les limites de l’esthétique du graffiti, développant parallèlement des thèmes forts, comme l’exclusion sociale, la peur, l’intériorité… Logiquement, son travail fut remarqué par des galeries de grands noms, autant en Europe qu’aux USA qu’en Asie ou il fut invité à prendre part à des expositions solos prestigieuse. En 2010, son livre intitulé « HB Blacktrace » et ses différents travaux sur mur ou en galerie lui permettent d’acquérir une réputation qui le projette sur le devant de la scène internationale. Il est depuis considéré comme un des noms phare du graffiti, de l’illustration et de l’art contemporain selon les critiques d’art et les galeristes.