Jacques est l’un des premiers apôtres du Christ et est considéré comme l’évangélisateur de l’Espagne. A Compostelle, une petite église est construite au dessus de sa tombe puis face à la fréquentation croissante c’est une cathédrale primitive qui est bâtie. Renforcée par la multiplication des mythes et légendes sur l’arrivée de la dépouille du martyr, la renommée du sanctuaire dépasse rapidement les frontières.

 

Les XIe et XIIe siècle constituent l’apogée de l’attraction de Compostelle qui se dote d’une nouvelle cathédrale romane et est élevée au rang d’archevêché sous l’influence de l’évêque d’alors : Diego Pelaez. Ce dernier commande la rédaction d’un livre à la gloire de l’apôtre, le Liber Sancti Jacobi contenant le premier guide du pèlerin qui décrit les 4 routes de pèlerinages qui traversent l’hexagone français et se rejoignent au-delà des Pyrénées. Dès lors, les chemins de St Jacques se multiplient pour couvrir toute l’Europe, les lieux de dévotion consacrés à l’apôtre aussi, les pèlerins affluent issus d’origines géographiques et sociales de plus en plus diversifiées.

 

Le mouvement jacquaire

1947 – Fondation du Comité National des sentiers de randonnée et de la Société des Amis de Saint Jacques par René Lacoste Messelière.

1950 – Fondation de la Société française des Amis de St Jacques de Compostelle par des historiens.

1971 – 1972 – « Le Sentier de Saint-Jacques-de-Compostelle» est créé au Puy-en-Velay, à l’initiative de Mme Rodde et de M. Chaize aidés d’un groupe de bénévoles. Il est agrée par le Comité National des sentiers de grande randonnée. Ce travail se concrétise par une recherche historique, un balisage sur le terrain et l’édition d’un topo-guide.

1987 – Le Chemin de St Jacques toujours resté dans la mémoire collective, fort du brassage des langues, cultures et civilisations, est déclaré Premier Itinéraire Culturel Européen par le Conseil d’Europe.

1990 – L’association « Sur Les Pas de Saint Jacques » co-organise à la Croix des Trois Évêques (Livinhac-le-Haut) un rassemblement des Régions de la France du Sud et de l’Espagne du Nord qui scelle le point de départ d’une politique publique de valorisation culturelle et touristique de ces itinéraires et l’implication des Communes, des Départements et des Régions. Dans ce but, création de l’Association de Coopération Interrégionale « Les chemins de St Jacques de Compostelle ».

1993 – « Le Camino Frances » (Espagne) est inscrit sur la Liste du Patrimoine Mondial.

1998 – « Les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France » sont inscrits par l’UNESCO.

1999 – L’association « Sur Les Pas de Saint-Jacques » est nominée aux Trophées du Tourisme de Midi-Pyrénées.

2010 : On compte plus de 80 associations jacquaires en France et une grande implication des Communes, des Départements et des Régions pour préserver, connaître, aménager, animer, accueillir.

 

La Coquille

Les pèlerins avaient pour coutume de rapporter comme témoignage de leur voyage des coquilles qu’ils fixaient à leur manteau ou à leur chapeau, d’où le nom de coquilles Saint Jacques donné par la suite à ces mollusques. La coquille Saint-Jacques était le signe, qu’à l’issue du voyage c’était un homme nouveau qui rentrait au pays. Elle deviendra l’un des attributs reconnaissables du pèlerin, avec le bourdon (le bâton du pèlerin), la besace et le chapeau à larges bords. La coquille fut gravée dans la pierre sur les frontons ou les chapiteaux des églises.

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